L’HISTOIRE DE L’ÉCOLE
Vers le milieu du XIème siècle, quelques moines sont venus de Paris pour secourir les pontoisiens frappés par la peste.
Lorsque le fléau disparut, ils établirent sur un terrain voisin du Château fort les premières cellules d’une Abbaye de bénédictins sous le vocable de Saint Germain évêque de Paris.
Elle eut pour premier supérieur en 1069, un moine nommé Gautier qui venait de Picardie. D’une grande pureté et d’une grande charité, il était appuyé par le pape Grégoire VII. Le monastère prospérant, il fallait s’agrandir.
Au sud de Pontoise, sur un plateau dominant l’Oise de chaque coté de la voie gallo-romaine de Paris à Rouen, s’étendait un bourg dont l’église était dédiée à Saint Martin en l’honneur du passage du centurion Martin avec sa légion aux alentours de l’année 340. Ce dernier y revient 20 ans plus tard en tant qu’évêque de Tours.
En 1090, Guiscard comte de Roucy, ami de Gautier, lui donnait ce bourg et son église. Il y installa son Abbaye qui devint l’Abbaye de Saint Martin.
En 1671, Louis XIV nomma le cardinal de Bouillon abbé co-mandataire de l’abbaye de Saint Martin, après la démission volontaire de Gautier de Montagu.
Le cardinal s’attacha passionnément à son Abbaye.
L’établissement d’un parc et d’un Château le préoccupe jour et nuit. Il força ses religieux à lui céder l’abbatiale et presque tout l’enclos de leur monastère. Au centre, il fit construire un vaste Château sans savoir que trois siècles plus tard, il abriterait des élèves !
C’est Le Nôtre qui vint en personne dessiner les jardins à la française dans le parc. C’est lui qui se chargea de diriger la réalisation des bassins, des terrasses, des jets d’eau et qui fit construire l’Orangerie.
LA CREATION DE L’ECOLE
Quelques siècles plus tard, en 1928, certaines familles catholiques de Pontoise et des environs s’étaient réunies pour étudier la possibilité de créer une école libre de garçons.
A l’époque existait une école pour jeunes filles qui s’appelait « Jeanne d’arc » actuellement Notre Dame de la compassion.
La création d’un collège d’enseignement secondaire à Pontoise est due à l’initiative de Monseigneur Gibier, Evêque de Versailles, qui, le 27 mai 1928, convoqua Louis Thomassin pour le charger de mener à bien cette création.
La famille Thomassin exploite la ferme du Puiseux depuis 1764 et Louis Thomassin qui représentait la 5ème génération, fût le fondateur et Président de la société immobilière de Saint Martin de Pontoise.
Louis s’adressa au Révérend Père Desforge provincial des Jésuites pour Paris et le Nord de la France. Ce dernier vint à Pontoise, examina le projet et, après une réflexion de 3 semaines, déclina l’offre.
Entre temps, Monseigneur Gibier avait fait part de son projet à Monseigneur Courcoux, oratorien, alors évêque d’Orléans. Ce dernier donna immédiatement une réponse favorable en lui disant que le Père Duprey serait capable de mener à bien ce projet.
Il fût décidé d’acheter un terrain de 3,5 hectares à la sortie de Pontoise où se trouve actuellement la gendarmerie, pour établir ce qui se serait appelé Saint-Louis de Pontoise. Sous les conseils de son fils, Jean Thomassin, ce lieu fût abandonné en raison de la superficie insuffisante pour construire des bâtiments, avec en plus des terrains de sport.
Louis Thomassin s’adressa donc à Maitre Denizot qui écrivit à la famille de Ronceray, alors propriétaire du Château de Saint-Martin, pour leur demander leur accord concernant l’achat de ce château avec le parc (12 hectares). L’accord ayant été donné, la grande histoire de l’école Saint Martin de France allait commencer !
L’EVOLUTION DE L’ECOLE
- Pendant le printemps 1929, commencent les travaux d’aménagement du château où le Père Duprey s’installe au premier étage.
Les premières inscriptions affluent et c’est la rentrée des internes le 3 octobre 1929 avec 72 élèves. Deux mois plus tard, 140 élèves sont présents dont 73 pensionnaires, 36 demi-pensionnaires et 31 externes, les classes allant de la 11èmeà la 5ème. Tous sont au Château. La chapelle est dans l’Orangerie. A la tour de l’Abbaye, s’adosse un bâtiment où est installé le père Gay, préfet des études. - En 1930, le Petit Collège est construit, adossé à la tour de l’Abbaye de Saint-Martin. Ce bâtiment comporte six classes et trois dortoirs.
Cette même année, décède Louis Thomassin. - Entre 1931 et 1933 sont construits le Manoir et la Grange. Normandie est louée.
- En 1933 sont achetés le Prieuré, où s’installe l’infirmerie, et la Ferme.
- En 1934 est acquise l’Ermitage, sans les terrains environnants. Un droit de passage a été négocié pour aller du manoir à l’Ermitage, en longeant les murs des jardins du Prieuré.
- De 1934 à 1939 est construit, par étapes, le Grand Collège. La partie centrale du collège avec la Chapelle en soubassement n’a été achevée qu’en 1940.
Dans le même temps, Normandie est acquise, les classes des Pins sont construites et l’ancienne Pommeraie (actuellement l’évêché) est prise à bail. - En 1947, les terrains de l’Ermitage sont incorporés au domaine. Le stade sera achevé en 1949.
- En 1956, construction de Martimprey.
- En 1960, construction de Saint Benoit.
- En 1962, le contrat d’association avec l’Etat est signé.
Le besoin de nouveaux bâtiments se fait cruellement sentir, d’autant plus qu’il faut quitter la Pommeraie.
Il est décidé de construire la nouvelle Pommeraie et le nouveau Collège en bordure de l’allée qui monte à l’Ermitage. - En 1963, le Révérend Père Duprey décède.
- En janvier 1964, les classes 6ème, 5èmeet 4ème, les études de la pommeraie et du manoir s’installent au nouveau collège. Soixante internes sont logés dans l’aile réservée à l’internat.
- En 1966, construction du Gymnase et de Malebranche
- En 1973, construction du Verger.
- En 1985 et 1986, construction de Saint Gautier et Saint Philippe.
- En 1995, s’achève la construction de Béthanie qui abritait certains prêtres de l’oratoire et qui est actuellement une maison de jeunes filles.
- En 1997, construction des Cèdres adossée à l’ex-lingerie.
- En 2003, le lycée est rehaussé d’un étage.
- En 2005, Normandie est agrandie pour devenir une maison de jeunes filles.
- En 2007, la salle « Henri Ghéon » est devenue « l’Auditorium» une salle de spectacle de 400 places.
- En 2009, le batiment baptisé « Morvan » en l’honneur de Monsieur Bondat, a été agrandi pour abriter l’unité des troisièmes – secondes.